J'étais au près de lui une nuit avant son décès.
Certains mentirent et calomnièrent sur Cheikh (Âman Al-Jâmî) en disant qu'il était atteint d'un cancer de la langue.
Par Allah, Le Seigneur des cieux ils n'ont pas dit la vérité !
Et je l'innocente de cela et du reste...
Il fut atteint oui mais atteint d'un mal au foie.
Et beaucoup de personnes honorables et d'autres furent éprouvées.
Et comme l'a dit l'Imam Ibn Al Qayyim رحمه الله, Allah n'éprouve pas son serviteur croyant pour l'anéantir mais pour mettre sa patience à l'épreuve et certes Allah a des adorations qui lui sont consacrées dans l'aisance comme Il a des adorations qui lui sont consacrées dans la difficulté et Il a des adorations dans ce que la personne aime et des adorations dans ce que la personne déteste et la majorité des gens sont éprouvés dans ce qu'ils aiment à être (éprouvé).
Et ne sont pas éprouvés dans ce qu'ils détestent à être (éprouvé).
Et ce qui importe c'est que le serviteur soit éprouvé dans ce qu'il déteste à être (éprouvé) et ici les niveaux (d'épreuves) diffèrent en fonction du niveau de la confiance (en Allah), de la certitude ainsi que la foi dans le coeur, son niveau et sa perfection.
Par Allah, il n'a pas été atteint ailleurs qu'à son foie, qu'Allah lui fasse miséricorde, je me rappelle plutôt de lui en train de feuilleter des livres.
Et lorsqu'il s'affaiblit dans les derniers jours et qu'il ne pouvait plus lire, il ordonna à son fils Ali ou bien Abdelmalik de lui faire la lecture.
Cheikh ne pouvait pas lire et il ne pouvait pas être assis, il était alité, qu'Allah lui fasse miséricorde.
Je suis entré dans sa chambre particulière, il s'y trouvait les livres des gens de science, parmi les sciences du Coran et autres avec lesquels lui était faite la lecture.
Son fils me dit : "Ô Cheikh ! Je lis, mais je n'ai pas l'habitude de lire longtemps comme ça de longues heures. Dès que je reprend mon souffle, bois de l'eau il me dit : lis ! lis !"
Cela se passa une nuit avant le coma qui la conduit à la mort.
Puis, le jour suivant, nous avons appris l'information de son décès et, qu'Allah lui fasse miséricorde, il resta dans le coma un seul jour puis quitta ce bas monde.
Et cette façon de quitter ce bas monde, certains médecins, ayant soignés beaucoup de personnes rentrées de ce coma, disent qu'ils ne savent pas jusqu'à quand les gens y reste.
Certains des jours, d'autres des mois et même pour certains des années avec les tuyaux...
Et dans cela, il y a un châtiment et une difficulté.
Mais Allah, exalté soit-Il, a reposé Cheikh et a choisi le bien pour lui.
Il resta comme cela une seule nuit.
Et dans son coma il se réveillait comme m'en a informé son fils Ali.
Il se réveillait et disait : "Ô Ali !", il l'appelait puis il retombait dans le coma puis il se réveillait "Ô Ali !", puis il retombait dans le coma.
Il se réveilla pour la troisième ou quatrième fois et dit : "Transmettez aux savants et aux frères qu'ils prennent bien soin de la croyance et du Tawhid !".
Ensuite, il retomba dans le coma et quitta ce bas-monde en faisant signe de son index, qu'Allah lui fasse miséricorde.
Qu'Allah lui pardonne.
Et les oeuvres ne valent que par leurs finalités comme nous l'avons déjà dit Ô les frères.
La vie par sa fin, et l'oeuvre par sa fin et le Prophète عليه الصلاة والسلام a dit :
"Les oeuvres ne valent que par leurs finalités"
comme cela est cité dans al Boukhari.
Traduit par Abou Jabir
Cheikh Abdoullah ibn AbderRahim Al-Boukhâry - الشيخ عبدالله بن عبد الرحيم البخاري